bande passante
projet collaboratif,
techniques mixtes, dimensions variables

_voir un extrait vidéo


Lors de ma résidence à Shanghai, me basant sur mes
expériences de travail en collaboration, je contacte
plusieurs artistes avec qui j'ai eu plaisir à travailler apparavant.
Dans un email je demande à chacun de m'envoyer une oeuvre
et m’engage à la réaliser pour eux, en chine, par mes propres
moyens. Durant deux semaines, j'interprète une chorégraphie où
sont activées, jour après jour, des propositions prêtées ou transmises
par mes invités. Ces actions et objets sont regroupés dans
l’intention de créer un répertoire personnel de variations sur
l’idée de déplacement et de transfert.

Un artiste m'a demandé de rechercher pour lui une véritable dent
humaine, un autre me proposant de ramasser tous les fils que je
trouverai lors de mes déplacements pour en faire une pelote.
Tous les projets étant transmis uniquement par internet, certains
artistes s’emparent de Skype comme d’un espace performatif,
d’autres jouent les espions en traçant sur internet les visiteurs du
Centre d’Art, d’autres encore lui envoient des objets à imprimer
en 3D.

Cette expérience, fruit de collaborations multiples et variées,
me permet d’entrevoir l’idée d’une production artistique à l’initiative
des artistes eux-mêmes reposant sur des liens professionnels
autant qu’amicaux.


03.2015


avec Alain Colardelle & Guillaume Lemuhot, Pauline de Chalendar, Jean-jacques Dumont,
Marine Froeliger, Marco Godinho, Olivier Jonvaux, François Martig, Marianne Mispelaëre,
Emma Perrochon, Louis Picard, Charlotte Sivrière, Jade Tang, Carola Uehlken,
interprété par Arthur Debert

Photographies réalisées lors de la présentation du travail
au Bazaar Compatible Programm à Shanghai en mars 2015










Bande passante
de gauche à droite et de haut en bas,

Emma Perrochon, Jean-jacques Dumont, Louis Picard, Alain Colardelle & Guillaume Lemuhot,

François Martig, Charlotte Sivrière, Pauline de Chalendar, Marco Godinho, Marianne Mispelaëre,
Marine Froeliger, Carola Uehlken, Jade Tang, Olivier Jonvaux.



Livret :

Tout commence par un avion de papier.
Ensuite il y a ces disparitions
les prisonniers n’en sont plus.
La dent qui suit son chemin, le stoppe.
Puis c’est le jour des oiseaux,
le répit ne dure qu’une journée.

Les minutes et les heures n’ont plus de sens,
la nuit est aussi claire que le jour,
on dit même que les statues doivent être enchaînées
le soir car elles errent dans la ville.
Nous apprenons à construire nos propres armes,
nos marches se font plus longues
ensemble nous serrons les rangs
dispersant jusqu’à nos plus vielles pierres,
pour ne plus savoir où aller
et arriver là où tout a commencé.